2012年12月10日 星期一

Un monde médiatisé Média commercialisation et la liberté d’expression/ 媒介世界:媒體商品化與表達自由


Un monde médiatisé 
Média commercialisation et la liberté d’expression


Milles citoyens taïwanais protestent contre une série d’acquisition de média depuis six mois. Nous l’avons fait ni en raison de l’immaturité de notre système démocratique, ni parce que nous nous rendons peureux et douteux à cause notre énorme voisin, mais parce que notre pays, Taïwan, est un état très jeune. Nous avons notre gouvernement sur cette île depuis 1949, nous avons annulé la loi martiale dès 1987, et nous avons élu notre président en 1996. Nous nous souvenons très bien l’époque où nous n’avions pas de liberté d’expression.  
Dans l’âge moderne, ce qui borne la liberté d’expression n’est plus la volonté du souverain mais ce sont les médias. On peut parler tout ce qu’on veut, pourtant sans médias, on ne sera jamais entendu. Parler sans être entendu, revient à ne pas parler du tout; laisser parler sans laisser être entendu, est égale à une proscription à expression libre. La volonté de souverain peut être rusé ou agile, mais une non-volonté de l’ensemble de médias, aura toujours raison. Aujourd’hui avec les médias profondément présents dans  notre vie quotidienne, la liberté d’expression se rapporte aux médias, puisque ils sont devenus le moyen dominant de nos connaissances sur lesquelles se fondent nos jugements de la réalité. Dans cet article, nous répondrons à trois questions : d’abord, comment les médias nous influence au niveau de la connaissance ; deuxièmement, comment la commercialisation des médias se rapporte à nos vies ; et enfin, est-ce que la commercialisation de média nuit la liberté d’expression.

Le média, ce qui étend nos perceptions et ce qui les borne
Média signifie à l’origine qui est entre les gens mais n’apparient à personne, la communication médiatique est toujours à travers les médias, et c’est à travers les médias, on voit et on est vu, on entend et on est entendu, on lit et on est   lu. Comme la civilisation actuelle permet à une société de changer rapidement et sans cesse, il n’est plus possible de connaître la réalité sans médias. Les médias étendent notre perception, mais l’utilisation quotidienne de ces médias, ils nous font oublier que cette perception donnée est conditionnée et déterminée par des appareils.      

Commercialisation de média : se base-t-on sur nos plaisirs ?
Philosophe-sociologue Jürgen Habermas pense que nos connaissances se fondent sur les intérêts. On fait plus d’attention sur ceux qui nous intéresse, et pour cette raison, nous connaissons la réalité par certaines perspectives qui correspondent à nos intérêts, et ces intérêts prennent racines dans ceux qui nous rendent service dans la vie pratique. Par intérêt, Habermas entend un ensemble d’utilité et nous permet de connaître les rapports des choses qui sont relativement stable. Néanmoins, quand on est dans un monde hautement médiatisé, ce fondement de connaissance est remplacé par les plaisirs qui changent rapidement. Le meilleur exemple, c’est la popularité de diffusion, qui calcule sur la préférence des programmes chaque seconde. La commercialisation des médias laissera la consommation prendre toutes les décisions, donc selon la popularité de diffusion. Cela permet aux médias de présenter aux audiences  ce que nous apprécions. Ainsi, le plaisir remplace l’intérêt et devient le fondement de la connaissance et du jugement. Si ce que l’on reçoit par média est déjà modifié et choisi, même si on croit qu’on est celui qui choisit les chaînes et les journaux, est-il encore possible d’avoir un jugement juste ?
La commercialisation de média nuit la liberté d’expression ?
La différence la plus grande entre le plaisir et l’intérêt, c’est que l’intérêt en tant que ce qui est sous-jacent de notre vie et donc stable, il nous attire en donnant l’impression qui ne fait pas plaisir mais qui nous rend service. Du côté du plaisir, en raison de son instantanéité, il nous attire en agitant directement nos sensations. C’est pourquoi même le statistique montre que quand les médias commercialisés et perd son pluralité, les voix qui nous intéressent mais qui nous ne font pas plaisir ne nous présent que rarement. Par exemple, les voix de minorités. Ainsi, même nous avons toute la liberté de parler, exprimer, mais sans apparaître en médias, ces voix n’existent pas.

Importance de la pluralité de média
Dans une ère capitaliste, la commercialisation immense nous paraît normal, mais la commercialisation des médias risque de fonder notre connaissance de notre réalité, du monde, sur les plaisirs qui change en chaque instant et qui sont hétéronomes. On ne peut pas changer la manière économique de cet époque assez rapidement, mais ce que nous pouvons faire, c’est assurer la pluralité des médias. Parce que quand on garde la pluralité des médias, les médias s’opposent à partir de leurs profits différents représentants différents groupes sociaux.
C’est à partir de cette raison, le peuple de Taïwan demande à notre gouvernement d’établir les règlements particuliers sur les médias pour protéger la pluralité des médias et interdire le monopole médiatique. Notre gouvernement pour l’instant refuse de communiquer avec le peuple, et nous, les taïwanais, risquons d’avoir un énorme groupe médiatique avec une seule voix et une voix trop amicale avec la Chine.    

SUN, Yu Jung,
Master philosophique de l'ENS de paris/ Paris 1


媒介世界:媒體商品化與表達自由

在台灣這個小小的島國上,上千公民走上街頭反抗這一系列的媒體併購案,並非只是因為我們的民主法治不夠成熟、並非只是因為人們時常感受到鄰居的龐然而變得膽小多疑,而是因為這個國家尚且年輕。1949年在這個島上我們第一次擁有了獨立的政府、1987年撤銷了戒嚴、1996年我們選舉出第一位民選總統,我們尚且記得那個沒有表達自由的時代。我們自由地選擇電視台瀏覽、自由地購買報章雜誌、自由地瀏覽網頁,我們以為自己正作為世界的主人,獨立自主地決定著吸收什麼樣的資訊、形成什麼樣的判斷。我們自由得太久了,因此忘卻我們所自由選擇的是已經篩選過、經過特定方式處理後的訊息。媒體成了這個時代的見證者,但我們卻忘了這位見證人以同樣的方式生產了「鬼影實錄」。
在當代世界中,箝制表達自由的不再是統治者的意志,而是媒體。我們看似什麼都能說、什麼都能表達,但是,只要沒有媒體,我們所言,就如荒山上一個獨自嗚咽的洞穴,除了走到它面前,沒有人聽得到它嗚咽,甚至沒有人知道它存在。說而不被聽見,就如從未發言;永許發言卻不允許被聽見,與禁制發言又有何差別?若在從前,統治者的意志能夠被欺瞞、被撼動,但面對只看收視率、完全不具有意志可言的媒體,無法有人與其辯駁。在我們的日常生活已經深深地沈浸在各種媒體中的現代社會,媒體對表達自由佔據了極為重要的影響力,因為在今日,媒體對我們所接受的所有訊息佔據著支配性地位,而我們的知識、判斷對世界的認知,都建立在這些訊息上。在以下文章中,我們將回答三個問題:第一、媒體如何影響我們的認知;第二、媒體商品化如何影響我們的生活;第三、媒體商品化是否傷害表達自由?
媒體,知覺的延展與侷限
在「媒體」這個概念的原始意義中,媒體指的是介於人們之間且不屬於任何一方,因此叫做「媒」,爾後由於這個介於所有人之間的網絡本身具體化,甚至有特定物質來承載這些媒介網絡,因此「媒」就成了「媒體」。我們今日所有的溝通幾乎都透過媒介,只有透過媒介,我們看見以及被看見,我們聽到且被聆聽。當我們處於一個瞬息萬變的現代社會,我們不再可能在沒有媒體的前提下認識世界,因為我們不可能親臨所有現場。因此,媒體延伸了我們的感官,同時以媒體本身的物理設定侷限這些訊息的呈現方式。如今,我們過於習慣活在充滿媒體的世界,媒體作為我們感官的延伸,也使得我們忘記,這些影像、聲音、文字都是經過層層處理的結果,而不再是直接的感官知覺。
媒體商品化:將知識建築在快感之上?
哲學社會學家,哈伯馬斯在他的理論中討論到,我們的認知與知識建築在「興趣」之上,讓我們感興趣的事物引起我們的注意,因而使我們偏重於對事物某些特定角度下的認知,而這些所謂「興趣」根植於我們生活的實用層面。當哈伯馬斯講到「興趣」,他所指的是一個潛伏於日常生活的一組效用,作為我們認知的基礎、判斷的根源。這個效用系統,由於經過時間積累,相對穩定,因此讓我們感興趣的事物總是有所共通性、且不會快速更改。然而,媒體商品化打破了這個基礎,讓我們的認知不再建立在效用所引起的興趣上,而變成了最直接的快感,而快感總是瞬息萬變一刻不停。最好的例子不外於收視率,收視率統計觀眾對於所播出節目的偏好統計,精準到以秒計算。媒體商品化使得一切以商業邏輯來決定,因此收視率決定了電視台將播出什麼、不播出什麼,因此我們對世界的認知,取決於那些最能挑動感官的事物,而我們對世界的判斷也就跟著建築於這些基礎上。若是我們認為自己獨立自主選擇的相信的訊息,已經經過層層處理、層層篩選,最重要的是,若連被選擇過得選擇都所剩無幾,我們還能夠達到有意義的判斷和認知嗎?
媒體商業化會傷害表達自由嗎?
在「興趣」與「快感」之間最大的差別在於,興趣在我們生活中相對穩定,它能讓我們對於並不「愉悅」但卻能對生活有幫助的事物產生興趣。而快感,由於它瞬息萬變,它只讓我們對於當下能挑起感官回應的事物有偏好,而讓我們的認知失去指向未來的時間性。就是由於這些因素,當媒體商品化之後,所有統計資料都顯示原本能引起我們興趣但卻較不挑動感官的訊息,大幅消失在媒體上。弱勢聲音的消失,就是最好的例子。由於這樣的媒體性格,即便我們擁有所有表達的自由,只要不被媒體呈現,這些聲音就像從未存在一般。
媒體多樣性的重要
在這個資本主義時代中,大量商品化看似稀鬆平常,然而,媒體的商品化讓我們的認知取決於快感,而快感總是喜新厭舊,且見異思遷。我們沒辦法在短時間內改變這個時代的經濟邏輯,但是我們能夠透過法律維持媒體的多樣性。當我們保有多樣性的媒體,各個媒體所代表的觀點、視角、社會利益就會相互拉鋸形成制衡,而至少在媒體還具有多樣性的前體下,我們還有機會聽到不一樣的聲音,這些聲音也許不悅耳,但它需要有機會被聽到。
因此,台灣在這場反媒體壟斷的運動中,訴求特屬於媒體的相關規範,除了規定媒體交易、避免壟斷,最終也是最重要的目的,就是要保護媒體多樣性。台灣政府目前為止都拒絕了與民眾之間的對話,而沒有這些法律保護,加上併購案的通過,台灣將被一個龐大、強勢,且親中態度明確的媒體集團主導視聽。

◎孫有蓉 巴黎高等師範學院及巴黎第一大學哲學碩士


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