2012年12月10日 星期一

Le facteur chinois dans le phénomène politique de Taïwan/台灣政治現象中的中國因素


▲ Le facteur chinois dans le phénomène politique de Taïwan

 

S’il existe un pays dans lequel les étudiants font des études dans un pays étranger ont le plus difficulté à présenter leur propre pays, Taïwan en ferait parti. Nous sommes taïwanais, mais il existe des taïwanais qui se considèrent comme chinois, et encore pour la génération de nos grand parents, il y a certains qui se considèrent comme japonais. Nous parlons la langue chinoise, et « le taïwanais » est un dialecte courant à Taïwan mais originaire d’une province du sud de la Chine. Nous avons l’héritage de la civilisation et de la culture chinoise, mais en même temps nous partageons les cultures des aborigènes taïwanais. Une majorité de famille taïwanaise garde les vertus confucéens dans la vie quotidienne, et beaucoup de ces vertus n’existent plus en Chine.
A Taïwan, nos partis politiques ne se distinguent pas par ce qui est à droit ou à gauche, les débats politiques non plus, au contraire, tous les débats s’articulent par les rapports politiques, économiques, culturels entre Taïwan et la Chine. Le « facteur chinois » est l’enjeux dans les phénomènes politiques de Taïwan, mais le « facteur chinois » ne se rapporte forcément à la Chine, mais prend racine dans le contexte historico-culturel de Taïwan et la Chine. Dans l’article suivant, nous distinguerons le « facteur chinois » dans le « facteur chinois intérieur » et le « facteur chinois extérieur » pour différencier les effets des origines dans le contexte historique et les effets causés par la souveraineté chinoise actuelle.    

Une histoire concise du rapport entre Taïwan et la Chine

Il y a deux partis politiques principaux à Taïwan : Parti Nationaliste de la Chine (KMT) et Partie du Progrès de Démocratie (PPD). La différence principale entre ces deux partis, c’est que KMT lance un appel de sa légitimité à une histoire continue du renversement de l’empire chinois et l’établissement d’un état démocratique des révolutionnaires. Toutes les idéaux, les doctrines de KMT reçoivent les sens à partir de cette histoire continué de la révolution en Chine jusqu’à la retraite à Taïwan.
Dans la réalité, la seule raison légitime pour KMT de gouverner Taïwan, c’est parce qu’en 1895, Taïwan était cédé au Japon par l’empire chinoise, et après la second guerre mondiale, Taïwan est rendu au gouvernement chinois à l’époque, le parti KMT. Et en revanche, PPD lance son appel de la légitimité à la rupture de l’histoire qui se fonde l’indépendance, l’autonomie et la souveraineté locale de Taïwan.
Le parti KMT n’a jamais admis la rupture de souveraineté dans l’histoire de Taïwan puisque c’est justement la continuité mais non pas la rupture qui lui donne la légitimité politique à Taïwan. Mais en réalité, depuis KMT gouvernait la Chine après la révolution jusqu’en 1945, Taïwan était dans la colonie japonaise. C’est pourquoi une partie du peuple taïwanais a beaucoup de difficulté à croire cette histoire continuée posée par KMT, une histoire qui dit que KMT a renversé honorablement l’empire chinoise et libère le peuple chinois d’un empire corrompue. Pour la même raison, dès que le parti KMT est arrivé à Taïwan, il consolide cette histoire honorable par un système d’éducation, et fait de cette révolution honorable l’origine de la démocratie taïwanaise.
De l’autre côté, c’est pourquoi il y a qu’une partie des familles taïwanaise qui habitent à Taïwan depuis plusieurs générations peuvent avouer l’héritage culturelle chinoise en eux, mais elles ne peuvent pas accepter la légitimité de la souverainté de KMT. Et c’est justement cette contradiction qui forme le fondement du parti PPD : une souverainté autonome et indépendant de Taïwan.  

Le « facteur chinois » : l’intérieur et l’extérieur

Au début, le « facteur chinois » est ce que le parti KMT représente : la souveraineté chinoise réalisée par KMT étant le facteur chinois intérieur. Par là, le « facteur chinois intérieur » a rien avoir avec République du peuple de la Chine, mais il représente les « chinois » qui héritent du fruit de la révolution de KMT, et qui gardent l’héritage de ce que KMT représente: la démocratie, la constitution, l’esprit confucéen, et l’orgueil d’une civilisation chinoise de cinq milles ans.  
Mais en même temps, comme la situation économique à Taïwan ne développe plus aussi rapidement qu’avant, et comme l’économie chinoise croît rapidement, le rapport entre Taïwan et la Chine change l’opposition absolue en politique, par la coopération ou encore la dépendance inévitable en économie. C’est par là que le « facteur chinois extérieur » émerge. Le peuple taïwanais s’aperçoit bien qu’au niveau économique, on n’est plus capable de refuser la demande de la Chine, mais en même temps en raison de cette dépendance économique, on craint encore plus que la Chine domine Taïwan par la pénétration économique.
En effet, le « facteur intérieur » et le « facteur extérieur » ont des effets contradictoire sur les taïwanais. A partir du « facteur intérieur », les taïwanais rapprochent aux chinois au niveau de mentalité, en plus d’une langue identique et d’une culture ressemblante, l’idée qui dit qu’on est de la «même famille » se forme facilement. Mais en même temps, le « facteur extérieur » ne rend pas insensibles les taïwanais par rapport aux mouvements du gouvernement de la Chine.       

La raison profonde de la manifestation du monopole médiatique

Cette manifestation lance un appel à la liberté d’expression, pourtant ce qui provoque l’émotion fondamentale du peuple taïwanais, c’est le rapport entre le groupe de l’entreprise qui propose l’acquisition des médias et de la Chine. L’attitude trop amicale à la Chine et son développement commercial en Chine de cet entreprise sont ses préoccupations profondes pour les taïwanais. Les taïwanais craignent que nous perdrons notre indépendance, notre autonomie et notre démocratie par la pénétration économique, commercial ou médiatique de la Chine. C’est pour cela, que cette manifestation sur les médias devient la plus grande manifestation dans ces dix dernières années.


SUN, Yu Jung,
Master philosophique de l'ENS de paris/ Paris 1


台灣政治現象中的中國因素

如果有哪一個國家的海外留學生最難以介紹自己的國家,那麼台灣肯定是其中一個。我們是台灣人,但有些人覺得自己是中國人,更有老一輩的某些人覺得自己是日本人;我們講中文,而所謂的「台灣話」是中國南方某個地區的方言;我們繼承了中華文化,但同時也參與了原住民各族的文化;多數家庭的日常生活保有了古老中國儒家的溫良恭檢讓、尊卑長幼的差序概念,而這裡面許多元素已不存在於當下中國人的日常生活中。我們的政黨沒有左派、右派可言,我們的政治辯論也不以左派、右派為分野,而全都以台灣與中國之間的政治、經濟、文化、社會關係作為爭執軸線。同樣的,台灣內部對於台灣中國關係的言論,就是引發最多社會爭議、社會運動的導火線。「中國因素」與中國,並不存在直接的關係,而其實根植在台灣與中國獨特的歷史文化脈絡中。以下將「中國因素」分成「內部因素」以及「外部因素」以此區分從台灣歷史文化脈絡中建立起的「中國」,以及由中國當下政權所引發的效應。
台灣與中國關係簡史
台灣存在兩個主要政黨,中國國民黨與民主進步黨,其間最大差別在於前者將自己的統治正當性訴諸一段從推翻中華帝國到建立民國的歷史,而後者將其正當性訴諸一斷裂的歷史,「台灣人」從此獨立、自主的本土政權。國民黨的政權正當性來自1911年在中國革命,推翻滿清政府,這個政黨的每一個理念、每一個傳統、每一個黨綱,都必須將台灣連結回繼承1911年革命所建立的新中國才能夠具有意義。1949年國民黨作為中國政府被中國共產黨在目前中國領土上被打敗,撤退來台,其統治台灣的唯一正當性也只在於,台灣於1895年被清朝政府割讓給日本,而第二次世界大戰之後,日本作為戰敗國於19451025日將中國國民當作為當時中國被承認的政權接收台灣。因此,國民黨不能承認這段歷史的斷裂,不能承認,台灣政權從1949年開始即便因為歷史因素繼承中國文化遺產,其政權完全與中國兩不相干,因為這個政黨所有統治正當性、存在意義都必須先相信這段歷史的連續。

實際上,國民黨革命取得中國政權一直到1945年之前,台灣都在日本的殖民統治中,其實對於一部分的台灣人民,要毫不懷疑地相信國民黨光榮地推翻清朝政府將人民解救於腐敗的帝國,十分困難。這也是為什麼,一方面國民黨來台之後在教育上不斷鞏固這段歷史,不斷鞏固1911年的革命作為台灣能有今天民主自由的歷史根源,因為鞏固這段歷史就等於鞏固了國民黨的統治正當性;另一方面,這也是為什麼有一部份從日治時代就生活在台灣的台灣家族,可以承認自己繼承中國文化,卻無法承認國民黨的統治正當性。同時,這也形成了民進黨最初成立並且茁壯的歷史文化基礎:台灣本土的自主獨立政權。
中國因素,由內部到外部
「中國因素」,因此,在最一開始即以國民黨在台灣所實行的「中國統治」作為「內在因素」的根源。在此時的「中國因素」與今日中國共產黨所代表的中華人民共和國毫無關係,而是以台灣人作為繼承中國國民黨革命成果的「中國人」為前提,延續革命成功後、中國共產黨統治中國之前的中華文化遺產,也就是:三民主義、五權憲法、儒家精神,且加上中國所謂五千年的文明驕傲。

2000年民主進步黨代表陳水扁當選台灣總統,「中國因素」的外部因素逐漸浮現,但「內部因素」卻未曾減弱或消失。民進黨,不同於國民黨,將其政治正當性訴諸「台灣本土」自治自主的政權,要建立與國民黨的差異最直接也最表面的方式,就是去定義「台灣人」如何不同於「中國人」,推翻這個從中國到台灣的歷史連續,繼而推翻國民黨的政權正當性。因此,在陳水扁任內,最著重的任務就在於確立這個差異,並且定義「台灣人」的內涵。也由於這個原因,當時將所有台灣最「草根」、最「原始」的「台客文化」訴諸於台灣人的內涵,要以此文化取代本來的「正統中華文化」,並且以認同台客文化來標示「愛台灣」。這一系列的行動,都旨在消除作為國民黨政治正當性的「中國內部因素」。雖然如此,陳水扁的這項行動並沒有成功,一方面他本身在政治權力上的失敗使得他的行動被否定;另一方面,由於台灣文化的多樣性,以及「中國正統文化」透過教育體制鞏固確立,使得「台客文化」既不具有代表性,又同時被特定社會階層的人民視為「草莽文化」而無法認同。這個論述沒有成功取代「內部中國因素」,而國民黨仍然代表了「中國正統文化」繼續作為「內部中國因素」影響台灣政治文化社會。

與此同時,隨著台灣的經濟不再蓬勃發展,而中國的經濟不斷崛起,「兩岸關係」從政治上的勢不兩立,慢慢轉為經濟上必須正視與中國的合作甚至依賴關係,「中國外部因素」逐漸浮上檯面。由經濟面向而起,台灣不管哪一個政黨都必須討論與中國相關、經濟發展上的問題,中國方面同樣也用經濟的方式來對台灣政治進行拉攏、施壓等等。台灣人都能夠意識到,經濟上,我們無法不對中國所提出的要求有所回應,但與此同時,台灣人因為意識到經濟上的依賴需求,而更加懼怕透過經濟藉口而實行的統一行動。

在「內部因素」與「外部因素」的作用下,其實對台灣人民造成了兩個完全矛盾的力量拉扯。由於內部的「中國因素」,台灣人所形塑的「精神中國」使我們認為與中國人民貼近,加上語言相同、文化相近、在教育中又不斷強化與中國共同的五千年歷史,台灣人與中國人民之間要建立起「一家人」的論述十分容易。但同時,中國「外部因素」又使得台灣人一方面想要藉著中國發展經濟,另一方面又因為自知無法與中國經濟競爭、害怕中國政府藉此傾軋而對中國政府所造成的「外部因素」非常敏感且敵對。
旺旺集團與媒體壟斷?
回到這次反媒體壟斷的事件上,旺旺集團收購媒體這件事情開始引起台灣人的注意與反對,始於其集團本身的「親中」性格以及所謂「中資」介入。說到底,旺旺集團的媒體收購事件,激起台灣人民的擔憂、害怕以及反抗的根源,就是台灣人害怕中國透過經濟、商業、媒體影響台灣政治,危害台灣民主自主。在此對於中國因素的懼怕中,台灣人對於失去「自主」的害怕也許比失去「民主」更加深層。因此,雖然隨著此事件論述層次的上升,因此從反對「親中媒體」變成反對「媒體壟斷」,必須理解的是,這個事件最一開始引發台灣人最深層的憂慮與反抗,就是「中國因素」。「中國因素」雖然作為台灣「反媒體壟斷」抗爭的深層原因,但「反媒體壟斷」或要求保護「媒體多樣性」才是阻止在媒體上實現台灣人對中國影響台灣內政憂慮的方法。

◎孫有蓉 巴黎高等師範學院及巴黎第一大學哲學碩士

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