Taiwan,
Ce n'est PAS du
chinois !
▲Manifestation pour la liberté d’expression et
contre le monopole médiatique
Taïwan, une île d’une population de vingt
trois million, a connu les deux plus grandes manifestations des dix dernières
années ces trois derniers mois. Le monde ne s’en est pas aperçu puisque cette
île n’apparaît que très rarement dans la presse internationale. Une grande
partie de la population n’était au courant que quelques jours après, puisque
les médias taïwanais se taisent à propos de cet événement, et continuaient à
distribuer les reportages de la crise économique ou l’augmentation du prix de
l’essence. Les médias de Taïwan ont tourné le dos au sujet de ces
manifestations soit parce qu’ils appartiennent au même groupe d’entreprise
médiatique, soit parce qu’ils se taisent devant cet immense groupe de médias.
Want-Want, Celui qui occuperait 46% de médias
Le groupe Want-Want, est un groupe
d’entreprise taïwanais qui a commencé par l’industrie alimentaire qui tient une
majorité du marché en Chine et à Taïwan. A partir de 2008, le groupe Want-Want
a commencé son acquisition dans le domaine de média, et il possède actuellement
trois journaux, deux magazines, quatre chaînes de télévision et un journal
électronique, et après les deux acquisitions majeures il possédera encore deux
journaux, un magazine, onze chaînes de télévision et un journal électronique.
Aujourd’hui, un média sur trois à Taïwan appartiennent au même groupe
d’entreprise, et les deux acquisitions actuellement ont achevé la commerce et
en attendant la permission de Commission Nationale de Communication (CNC). Si
CNC n’évalue pas cette acquisition avec prudence, ce groupe de médias occupera
46% de médias à Taïwan. À ce moment, la moitié des média transmettra une
position politique et un point de vue qui représente une même alliance de
profit et que l’autre moitié craindrais d’être moins compétitif et donc ne
publierait pas des positions contradictoires. Dès que l’acquisition a commencé,
le peuple taïwanais craignait que cette acquisition de média du groupe
Want-Want nuise la multiplicité de média, la liberté de presse ou encore la
liberté d’expression, et avec le processus de l’acquisition et le mouvement
social qui fait des discours contre ce groupe d’entreprise, les soucis du
peuple émergent rapidement.
Un média utiliser comme arme contre le peuple
En 2009, le groupe Want-Want
a proposé une acquisition de média, qui est l’acquisition la plus grande en
Asie depuis 5 ans. La Commission nationale de communication a approuvé cette
acquisition avec 4 conditions, mais le lendemain de la réunion de CNC, le
groupe d’entreprise a nié d’avoir accepté les 4 conditions, et publié une
publicité sur le journal appartenant à l’entreprise pour questionner la
neutralité de 3 des 12 commissaires. Ces trois commissaires ont finis par
prendre la décision de quitter la commission. Cette année, le 2012, en raison
du chef du groupe Want-Want, TSAI Eng-meng, a annoncé plusieurs fois des
discours sur la « Chine amicale ». Le discours le plus fameux, c’est
dans le reportage du Washington Post du mois de février 2012, qu’« il ne
pouvait pas avoir autant de personne qui avaient pu mourir» dans l’événement de
la place Tiananmen, et « La Chine et Taïwan sera unifié un jour, peu
importe l’envie du peuple ». En même temps, il demande aux journalistes et
aux éditeurs d’écrire selon sa volonté et son attitude politique, et c’est
pourquoi il a provoqué de nombreux employeurs ont quitté leurs travails, et des
écrivains refusent d’écrire pour ce journal.
Un ensemble de règlements sur le média en attendant
A Taïwan, on n’a pas encore des règlements
particuliers pour le monopole de média, pas comme en Europe où il existe déjà
un ensemble de règlement qui règle la multiplicité de média, la liberté de
média etc... Donc dans le processus de l’acquisition de média, c’est les
règlements généraux de monopole qui les gèrent. D’ailleurs, du côté du
gouvernement, l’acquisition de média est évaluée par un comité de la Commission
nationale de communication.
Puisqu’il n’existe pas
encore de règlement sur l’achat de média à Taïwan actuellement, et donc ce que
la commission prend en considération n’est que l’effet sur la compétitivité du
commerce et le problème d'anti-confiance avec la Chine. Cependant, les
manifestants croient que, les médias en tant que le fond de la sphère public et
de la parole libérale, ne doivent pas être considérés comme des commerces.
C’est en cette raison, on a besoin immédiatement d’un nouveau règlement
particulier sur l’acquisition de média à Taïwan.
La crainte du peuple taïwanais
Dans cet événement, il reflète deux
préoccupations qui se rapportent au contexte historico-politique entre la Chine
et Taïwan : d’abord, la perte de la liberté d’expression, et deuxièmement,
le dommage de l’autonomie de Taïwan. Donc dans les articles suivants, on discutera
de l’effet du monopole de média sur la liberté d’expression dans le contexte
historico-politique de Taïwan, et le facteur chinois dans l’intérieur de la
politique de Taïwan.
SUN, Yu Jung,
Master philosophique de l'ENS de paris/ Paris 1
▲ 支持表達自由,反媒體壟斷
在這有著兩千三百萬人口的島上,三個月之內,經歷了兩場十多年以來最大的遊行抗議活動。世界未曾留意,因為這個島國鮮少出現在世界的媒體上;在島國自己的人民中,也有大半並不知曉,多數媒體們同時選擇蓋上鏡頭,讓電視與報紙繼續發送著經濟危機、石油漲價的消息,因為它們抑或所屬同一媒體集團,又或者被此龐大的媒體集團噤聲。
旺旺集團,一家以食品工業發跡、高度佔據台灣以及中國市場的巨型企業,從2008年開始不斷收購各種媒體,包括:平面媒體、電視媒體、網路電視。如今,台灣所有媒體中已經有三分之一由同一群企業集團掌控,眼下正在進行的併購案已交易完成,若台灣國家通訊委員會不嚴加審核,此媒體集團將壟斷台灣46%的媒體。屆時,將近一半的媒體每天對大眾不斷發送著同一個利益集團所代表的立場與觀點,而所剩下的另外一半也將可能由於害怕無法與其競爭而迴避衝突。在併購案開始時,開始有台灣人民憂慮此媒體集團將危害媒體多樣性、媒體自由甚至言論自由,而隨著併購案進入政府部門審查、社會輿論開始反對此媒體集團之言論,原本的憂慮逐漸一一實現。
2009年第一項媒體併購案,全亞洲近五年以來最龐大的媒體併購案,國家通訊傳播委員會有條件通過,旺旺集團購買旗下平面媒體全版廣告針對三位審查委員質疑其中立性,最後以三位委員退出審查結尾。2012年,由於旺旺集團總經理蔡衍明多次發言親中,包括華盛頓郵報指稱蔡衍明發表「六四天安門事件並沒有死那麼多人」,「不管你喜不喜歡,統一都會實現」等言論,同時要求旗下掌控媒體按照其政治態度生產新聞以及言論,引發了旗下編輯群離職潮以及寫作者聯合拒絕為此媒體寫作的行動。
不同於歐盟,台灣尚未訂定特屬於媒體的媒體壟斷法規,因此在此併購案的審核過程中,使用的是一般企業的壟斷法,而政府機關方面,也僅是由國家通訊與傳播委員會審查予以通過,而無特定對於媒體多樣性、媒體集中度、媒體交易以及媒體壟斷的法規。在此事件中反映了台灣人民的兩個憂慮:第一、媒體過度集中而箝害言論自由。第二、此媒體集團與中國之商業關係變相以商業與媒體傷害台灣主權。
以下的文章將會針對媒體壟斷對於言論自由之損害,以及台灣內部政治之中國因素進行討論。
◎孫有蓉 巴黎高等師範學院及巴黎第一大學哲學碩士
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